Notre mission
J’ai mal au ventre au spectacle d’une pauvreté qui s’étend au sein de nos sociétés occidentales qui n’ont jamais été aussi riches, qui sont de plus en plus riches.
J’ai mal au ventre de voir ces familles détruites, par les petits-jobs, par le travail à temps partiel, par le chômage, par le chômage de longue durée, par la perte de confiance en soi, par la perte d’identité, par ce sentiment de ne plus contribuer au projet collectif, par l’exclusion de la vie économique et sociale.
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Je supporte de moins en moins cette civilisation de l’individu-roi, autocentré sur son intérêt à court terme, instrumentalisé par la technologie, instrumentalisant la nature, sans respect des générations futures.
Ce n’est pas plus de croissance qu’il faut, mais c’est plus de justice, tout de suite, dans la répartition de la richesse créée aujourd’hui. Au final, c’est l’amour du frère qui manque. C’est la relation socioéconomique qui est malade. Ce n’est pas seulement au système, c’est à moi d’abord d’apporter des réponses à la question sociale et à la question environnementale, en commençant par reconnaître et par vivre que c’est l’autre, le frère qui est au centre, et non moi, au sein d’une relation d’amour de réciprocité, à l’image du Dieu-Amour Trinitaire qui nous a créé. Mon bonheur est moins important que le bonheur de tous, ce qui se vit par le don de soi à l’autre qui a la préférence.